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Projets

Projet 1 : Échange de connaissances sur la violence et la résilience dans l'industrie du sexe

Chefs de projet : Dan Reist et Cecilia Benoit, Université de Victoria

L'un des aspects les plus importants de notre étude nationale consiste à produire des connaissances qui peuvent être partagées. Par conséquent, la principale tâche du Projet 1 est de synthétiser les données et de les partager avec les gens qui ont le plus besoin.

Par exemple, nous pourrions fournir aux organismes communautaires les résultats de recherche qui leur seraient les plus utiles pour obtenir le financement nécessaire à la gestion de leurs programmes. Ou, nous pourrions fournir des informations ciblées aux décideurs politiques afin de nous assurer que les règles et les règlements qu'ils créent vont mieux servir les travailleuses et travailleurs du sexe. Ou encore, nous pourrions communiquer nos conclusions dans les médias populaires pour aider à dissiper les mythes entretenus par le public canadien en ce qui concerne les travailleuses et travailleurs du sexe.

Il s'agit d'un processus de collaboration intégrant la rétroaction critique de toute notre équipe : les participants à la recherche, les partenaires communautaires, les organismes gouvernementaux, les étudiants et les chercheurs.

Projet 2 : Enquête nationale auprès des personnes qui travaillent dans l'industrie du sexe au Canada

Chefs de projet : Cecilia Benoit, Université de Victoria, et Patricia Spittal, Université de la Colombie-Britannique

Le Projet 2 consiste à mener des entrevues en personne et en ligne avec des travailleuses et travailleurs du sexe à travers le Canada. Notre objectif est de déterminer le degré de violence dont sont victimes les travailleuses et travailleurs du sexe dans le contexte de leur vie quotidienne, ainsi que la résilience dont ils doivent faire preuve face à l'adversité ? Voici les facteurs que nous examinerons:

  1. Comment les politiques municipales et provinciales concernant le travail du sexe (p. ex., les lois sur le racolage et sur les maisons de prostitution) et leur mise en œuvre (par les services policiers et les tribunaux) influencent-elles la vie des travailleuses et travailleurs du sexe?
  2. Comment les relations des travailleuses et travailleurs du sexe avec leurs clients, leurs employeurs ou leurs partenaires romantiques peuvent-elles, dans certaines circonstances, protéger les travailleuses et travailleurs du sexe, et dans d'autres, leur faire du tort?
  3. Quelles sont les caractéristiques individuelles qui font que des travailleuses et travailleurs du sexe soient particulièrement vulnérables à la violence et aux problèmes de santé et de bien-être?

Projet 3 : Facteurs liés à la violence et à la résilience dans les relations romantiques des travailleuses et travailleurs du sexe

Chefs de projet : Mikael Jansson, Université de Victoria, et Lois Jackson, Université Dalhousie

En complément au Projet 2, le Projet 3 se concentre spécifiquement sur ​​la façon dont les partenaires romantiques peuvent soit protéger les travailleuses et travailleurs du sexe contre la violence et les problèmes de santé, soit les mettre plus à risque. Des entrevues en personne seront menées avec des partenaires et des couples romantiques partout au Canada.

Projet 4 : Établir un lien entre les acheteurs de services sexuels et la violence, le sexe d'une personne et la santé

Chef de projet :Chris Atchison, Université Simon Fraser

Examinant la question de la santé et de la sécurité des travailleuses et travailleurs du sexe dans une perspective légèrement différente, le Projet 4 est axé sur la relation entre les acheteurs de services sexuels et les travailleuses et travailleurs du sexe. Les éléments importants à considérer dans ce projet sont :

  1. les raisons qui motivent les acheteurs de services sexuels à acheter ces services ;
  2. les décisions prises par les acheteurs de services sexuels en matière de santé et de sécurité, la leur et celle des travailleuses et travailleurs du sexe ;
  3. les facteurs personnels, conjoncturels et structurels qui déterminent les interactions entre les travailleuses et travailleurs du sexe et leurs clients ; par exemple, ce qui rend une interaction professionnelle, amicale ou potentiellement antagoniste.

Ce projet est constitué d'un sondage en ligne, suivi d'entrevues qualitatives en personne avec un petit groupe de répondants.

Projet 5 : Supervision du travail du sexe : les défis concernant la sécurité et la santé au travail

Chefs de projet : Rachel Phillips, Université de Victoria, Bill McCarthy, Université de Californie, Davis, et Lauren Casey, Université de Victoria

L'intention derrière le Projet 5 est de déterminer comment les superviseurs des travailleuses et travailleurs du sexe contribuent ou nuisent à la santé, à la sécurité et au bien-être des travailleuses et travailleurs du sexe. Ce projet vient compléter les autres projets, car il porte sur un aspect moins bien connu de la vie des travailleuses et travailleurs du sexe : les relations et l'environnement de travail. Des entrevues en personne avec questions fermées et ouvertes seront menées.

Projet 6 : L'effet des lois sur la prostitution sur les vulnérabilités, la résilience et la santé

Chefs de projet : Frances Shaver, Université Concordia, et Kevin Walby, Université de Victoria

Le Projet 6 examine comment les lois canadiennes sont mises en œuvre dans les six villes qui ont été sélectionnées comme sites de recherche. Il examine comment les services de police municipaux assurent l'application de certains articles du Code criminel du Canada, comment les inspecteurs, les fonctionnaires municipaux et les organismes de délivrance de permis essaient de réglementer le travail du sexe, ainsi que et l'effet que cela peut avoir sur la santé, la sécurité et la résilience des travailleuses et travailleurs du sexe. Le projet examine le rôle joué par les organismes d'intervention et fournisseurs de services qui sont souvent appelés à assurer la liaison entre les organismes de réglementation et les travailleuses et travailleurs du sexe.

Projet 7 : Aperçu ethnographique des interprétations et des interactions associées à la violence, à la sécurité et à la santé

Chef de projet : Kevin Walby, Université de Victoria

Le Projet 7 donne un aperçu ethnographique de la façon dont la violence, la vulnérabilité, la résilience et la santé sont interprétées par différentes personnes. En tant qu'outil méthodologique, l'ethnographie s'appuie sur la participation active. Cela signifie passer de longues périodes avec les travailleuses et travailleurs du sexe alors qu'ils s'adonnent à leurs activités quotidiennes afin de déterminer ce qu'ils trouvent important et significatif dans leur vie.